Psychanalyse

Présentation Rodolphe Oppenheimer

Qu’est-ce que la psychanalyse ?

La psychanalyse est une forme de thérapie centrée sur l’introspection et l’exploration de son propre inconscient. En nous aidant à mieux nous connaître et à identifier ce qui est spécifique et personnel en nous, notre manière de réagir au monde, nos comportements propres, elle permet d’apporter des réponses à des questions qui peuvent nous paralyser et nous empêcher d’avancer dans la vie. Explication d’une méthode thérapeutique dont on parle beaucoup mais qui est finalement méconnue.

En quoi la psychanalyse est-elle unique ?

Cette méthode thérapeutique se différencie des autres, comme le comportementalisme ou le cognitivisme, car elle est centrée sur son expérience personnelle et prend en compte seulement les créations de notre esprit comme les souvenirs, les rêves, les associations d’idées ou les images, dans le but de dénouer nos conflits intérieurs. Lorsqu’elle a été fondée par Sigmund Freud entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle, il n’existait aucun moyen de soigner la souffrance psychique : les personnes atteintes faisaient alors appel à la religion. Cette méthode a donc été la première méthode thérapeutique à voir le jour et surtout à faire ses preuves.

Les bienfaits de la psychanalyse

La psychanalyse est réputée pour ses multiples bienfaits, sur la compréhension de soi mais aussi pour guérir des maladies psychiques, notamment la dépression ou la phobie sociale. Elle libère le patient des effets de répétition, de ses exigences narcissiques ou encore de ses difficultés à communiquer avec les autres. C’est parce qu’il s’agit d’une thérapie sur le long terme qu’elle est très efficace : pour soigner les plaies profondes, il est nécessaire d’y consacrer du temps…

Comment se déroule une séance de psychanalyse ?

Lors d’une séance de psychanalyse, le patient est la plupart du temps allongé sur un divan, position qui favorise davantage l’échange que le face-à-face et leur permet de s’épancher sans honte. La position allongée favoriserait ainsi selon Freud le « principe de neutralité » qui est au cœur de l’échange. Le patient raconte librement à son analyste tout ce qui lui passe par la tête : ce dernier est seulement là pour le guider dans son introspection et prendre des notes. Le processus d’analyse est très long : plusieurs années sont nécessaires, à raison de 2 à 3 séances par semaine, pour que le patient puisse guérir complétement. Cette guérison se fait par transfert : le patient imagine que l’analyste possède toutes les réponses aux questions qu’il se pose, alors qu’en fait tout le processus consiste à en sortir les réponses de lui-même. La psychanalyse est un exercice d’introspection : le patient doit se centrer sur lui-même, revendiquer ses désirs, ne rien cacher au psychanalyste. C’est en prenant conscience de ses désirs réprimés, notamment dans l’enfance, qu’il pourra s’en libérer : c’est la phase de « castration symbolique ». S’il accepte de se libérer du passé et des désirs qu’il ne pourra jamais combler, alors le patient apprendra à vivre dans l’instant présent, en paix avec lui-même.

A quel moment faire une psychanalyse ?

Il ne faut pas prendre la psychanalyse pour la solution à tous les maux psychiques : des crises d’angoisse ou de colère nécessiteront un psychiatre et des soins médicaux, des phobies ou des troubles du comportement une thérapie comportementale et cognitive (TCC), et ainsi de suite. Le bon moment pour consulter un psychanalyste peut être lorsque l’on a déjà eu recours à d’autres types de thérapie qui n’ont pas fonctionné (la psychanalyse allant plus profondément dans le fond de l’être). D’autres sentiments peuvent appeler à un besoin de psychanalyse : le désir de mieux de connaître, le sentiment de ne pas arriver à s’exprimer, à communiquer, ou à trouver sa place dans le monde, par exemple. Même si elle soigne les souffrances psychiques réelles, la psychanalyse est souvent employée pour apporter du confort au patient plutôt qu’une guérison quelconque. La décision d’arrêter la psychanalyse peut émaner du patient ou du psychanalyste, ou même des deux. Lorsque le patient se sent mieux dans sa vie, et que l’analyste estime qu’il a parcouru un chemin important et est prêt à arrêter temporairement ou définitivement les séances, alors l’analyse peut arriver à terme. Dans la plupart des cas, les patients arrêtent au bout de 2 ou 3 ans et reprennent lorsqu’ils traversent une épreuve difficile.

Quel est le rôle du psychanalyste ?

S’il n’existe pas de diplôme de psychanalyste, le thérapeute a souvent une formation liée à la discipline (médecin généraliste, psychologue ou psychiatre) associée à des connaissances des préceptes de Sigmund Freud. En guise de diplôme, il devra avoir suivi une analyse personnelle auprès d’un confrère, le « référent ». Son rôle est majeur dans la psychanalyse, même s’il doit rester neutre et intervenir le moins possible. Pour que la psychanalyse marche, il est essentiel que le patient et l’analyste aient un bon « feeling ». Les séances ne doivent pas être que souffrance : si c’est le cas, peut-être que la méthode employée ne vous convient pas et qu’il faut changer de thérapeute. La psychanalyse est une méthode longue et douloureuse mais dont l’utilité n’est plus à prouver. Que ce soit pour soigner une souffrance profonde, pour apprendre à se connaître ou pour changer ses réactions et son comportement face à la vie, elle est un passage nécessaire qui vous conduira inévitablement au bonheur.
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