La phobie reste depuis longtemps une maladie ignorée de tous. Les proches et les entourages des personnes atteintes de ces troubles de comportement ont souvent tendance à prendre à la légère les problèmes des victimes, voire à se moquer d’elles. Ces gens ignorent, en effet, la souffrance de ces personnes ainsi que les véritables causes qui ont déclenché leurs phobies. Voici les réelles origines de cette peur irraisonnée et excessive dont souffrent environ 5% de la population.

Quand la phobie survient sans aucun événement déclencheur

Dans la plupart des cas, la réelle cause des phobies est inconnue, qu’il s’agisse d’une phobie des animaux (chat, chien, araignée, insecte, oiseau), d’un objet (avion, objets tranchants, seringue.), d’un événement ou d’une circonstance (vide, soins médicaux, foule, regards, mort, blessure, accident…). Les sujets à ces troubles de comportement vivent dans une peur excessive et durable, sans aucune raison. Ils éprouvent un certain évitement à une situation, et ce, sans aucune explication valable et précise. Leur peur irrationnelle et excessive leur conduit à l’isolement parce qu’ils n’aiment pas partager leurs problèmes aux autres. Au final, ils sombrent dans la dépression. Mais après le diagnostic et au cours des séances de thérapies, les spécialistes trouvent les moyens d’aider ces personnes grâce aux différentes techniques comme les thérapies cognitivo comportementales, l’hypnose ou encore la psychanalyse. Ils adoptent les meilleures solutions adaptées à l’état du patient et à ses attentes.

Phobie : la conséquence d’un événement traumatisant

La phobie peut être liée à un événement traumatisant que la victime a déjà vécu pendant son enfance, son adolescence ou son âge adulte. Il se peut que le phobique soit victime d’un accident de voiture et d’avion auparavant, et il ne veut plus monter à bord de ces moyens de transport. Une phobie des soins médicaux peut, en plus, être associée à une mauvaise expérience médicale, dès son enfance. Le seul fait d’entendre parler du médecin, de la piqure, des médicaments et des soins médicaux lui fait peur. Quant à la phobie sociale, cette peur excessive de s’ouvrir aux autres et d’affronter les regards des autres peut être provoquée par un échec, une honte ou une expérience honteuse et humiliante en public. La victime ressent une angoisse incontrôlable d’être jugée ridicule devant tout le monde. Elle n’ose pas dans ce cas s’exprimer, s’affirmer, donner son avis, dire non, demander des informations, aborder une personne ou s’informer auprès d’une personne. C’est un véritable blocage à son développement personnel. Les impacts de ces problèmes de comportement dans sa vie professionnelle et personnelle sont énormes. Il arrive souvent, par ailleurs, que le sujet vienne de perdre un objet valeureux ou un être cher. Cela l’affecte beaucoup et le plonge dans la tristesse, la dépression et l’isolement. Il a même peur de rencontrer quelqu’un et préfère rester seul.

Phobie : l’éducation, la personnalité et l’environnement familial ou social en sont responsables

La personnalité des personnes victimes de la phobie est l’une des principales sources de ce problème de comportement grave. Une personne timide peut, par exemple, développer une phobie sociale complexe par peur de faire quelque chose. C’est également le cas pour les patients qui n’ont pas d’estime de soi. À cela s’ajoutent l’éducation des parents et l’environnement familial ou social dans lequel ils vivent. Des parents phobiques à un animal peuvent transmettre cette peur à leurs enfants. Dans certains cas, les contes effrayants racontés par les parents aux enfants restent ancrés dans leur cerveau et suffisent pour déclencher cette peur panique qui gâche leur vie. Des fois, les parents se montrent également trop stricts dans l’éducation de leurs enfants en prenant des mesures très sévères comme leur enfermement dans l’obscurité ou dans un espace confiné pour les punir. Ils les menacent et leur font peur avec un monstre ou un animal méchant.