Si pour d’autres, voir du sang n’a aucun effet ou est simplement désagréable, pour d’autres, c’est insupportable. Leur propre sang les dégoûte et leur donne un malaise, même une petite goutte. C’est ce qu’on appelle phobie du sang, autrement appelé « hématophobie ». Ce type de peur irraisonnée fait partie de la phobie médicale qui concerne tout ce qui a à avoir avec la médecine telle que les soins, les hôpitaux, les piqures et le sang. La crise d’angoisse commence dès qu’on parle du domaine médical.

Peur du sang : troisième phobie la plus fréquente

La phobie médicale est une situation courante qui touche une bonne part de la population mondiale, notamment la phobie du sang. L’Organisation mondiale de la santé le confirme, la peur du sang se hisse à la troisième place des phobies les plus fréquentes. Malheureusement, ce problème est souvent négligé par les scientifiques et les chercheurs. Aucune étude spécifique n’est réalisée pour bien appréhender ce problème complexe. C’est pour cette raison que les gens ne comprennent pas vraiment la gravité, les symptômes et les techniques de traitement de l’hématophobie. Il s’agit, en effet, d’un véritable handicap dans la vie parce que les victimes considèrent tout comme une maladie grave, même une simple blessure. Par-dessus tout, elles cachent leurs problèmes de santé pour ne pas aller consulter un médecin. Même si elles acceptent de le faire, une simple prise de tension leur donne du malaise. Tout cela pour dire que cette phobie ne doit pas être prise à la légère.

Les symptômes de la phobie du sang

Qu’il s’agisse d’une vue du sang ou d’une anticipation de la confrontation au sang, l’hématophobie entraîne différents symptômes chez le patient. Du simple fait de parler de prise de sang à la piqure en passant par la blessure, le prélèvement du sang ou même la procédure médicale, ces incidents déclenchent de la phobie chez les personnes phobiques du sang ou de tout ce qui tourne autour de la médecine. Ces dernières ont une peur excessive et irrationnelle de se blesser, d’aller à l’hôpital en cas de maladies ou d’accidents ou encore d’utiliser des objets tranchants comme les aiguilles et les couteaux. Les perfusions et les injections sont de pires cauchemars pour elles. Les phobiques éprouvent un évitement systématique des examens et des traitements médicaux. Dès qu’ils s’exposent au sang ou à un élément susceptible de déclencher la phobie, les patients souffrent d’une augmentation de la tension artérielle. Son rythme cardiaque et sa respiration s’accélèrent. Ensuite, la tension artérielle et le rythme cardiaque baissent d’un coup. Une faiblesse musculaire survient. Ce sont les symptômes du malaise vagal. Ensuite, la victime perd connaissance pendant un bref délai. C’est ce qu’on appelle syncope.

Les thérapies comportementales : une solution efficace pour traiter la phobie médicale

Selon les professionnels, la phobie du sang est liée soit à un événement traumatisant, soit à la peur de la mort, soit à l’hypersensibilité du système nerveux parasympathique. Les spécialistes le confirment, les thérapies comportementales et cognitives s’annoncent efficaces pour traiter l’hématophobie. Le but reste d’apprendre le patient à bien gérer sa peur du sang. Ils se servent dans ce cas de différentes techniques telles que l’exposition, la tension durant l’exposition ou encore l’exposition à l’émotion de dégoût. Le thérapeute expose le patient au sang par images ou vidéos afin d’évaluer le degré de son malaise et de déterminer les mesures physiologiques à prendre. Le traitement peut également se baser sur d’autres méthodes comme la psychanalyse, l’hypnose ou la technique de la gestion émotionnelle qui allie acupression et psychothérapie. Il sera possible de combiner les thérapies comportementales et cognitives avec la psychanalyse pour profiter d’un résultat rapide et efficace.